« Exemple de ce qu'on appelle le réalisme magique, [Cent ans de solitude]
abrite un sens de l'étrange, du fantastique et de l'incroyable. »
Drew Milke
abrite un sens de l'étrange, du fantastique et de l'incroyable. »
Drew Milke

Gabriel Garcia Marquez - Photo prise par Isabel Steva Hernandez
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Inauguration d'une nouvelle rubrique : La petite bibliothèque. L'idée est de vous faire partager les livres sans lesquels ma bibliothèque ne serait pas ce qu'elle est... Ils sont les piliers de mes rayons. Il s'agit pour la plupart de romans, mais j'imagine que j'arriverai bien à trouver quelques essais, quelques documents, voire même quelques "beaux livres". Et quel autre livre que Cent ans de solitude pouvait ouvrir le chemin vers cette merveilleuse petite bibliothèque ? Aucun, cela va sans dire.
Cent ans de solitude, écrit par le colombien Gabriel Garcia Marquez, est tout simplement un chef-d'oeuvre... si ce n'est LE chef d'oeuvre du XXème siècle... Il est, quoi qu'il en soit, un des rares romans que je ne prêterai jamais. [J'imagine qu'il me faudra, un jour, développer et expliquer cette idée...]

Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie : la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots.





« Alors que les Aureliano étaient renfermés, mais perspicaces, les José Arcadio étaient impulsifs et entreprenants, mais marqués d'un signe tragique. »
« Ils sont tous comme ça, dit-elle sans paraître surprise. Tous fous de naissance. »
« Il n'y avait, dans le cœur d'un Buendia, nul mystère que [Pilar Ternera] ne pût pénétrer, dans la mesure où un siècle de cartes et d'expérience lui avait appris que l'histoire de la famille n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions. »
« L'air y avait une densité toute nouvelle, comme si on finissait juste de l'inventer, et les belles mulâtresses qui attendaient sans espoir entre les pétales sanglants et les disques passés de modes, connaissaient des offices de l'amour que l'homme avait oublié d'emporter du paradis terrestre. La première nuit où le groupe s'en vint rendre visite à cette serre à illusions, la splendide et taciturne doyenne, qui surveillait les entrées dans un fauteuil à bascule en rotin, sentit le temps revenir à ses sources premières quand elle découvrit parmi les cinq nouveaux arrivants un homme aux os saillants, au teint bistre, aux pommettes tartares, marqué depuis le commencement du monde et à jamais par la vérole de la solitude.
— Aïe ! soupira-t-elle. Aureliano !
Elle était en train de revoir le colonel Auréliano Buendia comme elle l'avait vu à la lumière d'une lampe bien avant toutes les guerres, bien avant la désolation de la gloire et l'exil de la désillusion, par cette aube lointaine où il s'en vint jusqu'à sa chambre donner un ordre pour la première fois de sa vie : l'ordre qu'on lui fît l'amour. C'était Pilar Ternera. Il y avait des années de cela, quand elle avait atteint ses cent quarante-cinq ans, elle avait renoncé à la pernicieuse habitude de tenir les comptes de son âge et continué à vivre dans le temps statique et marginal des souvenirs, dans un futur parfaitement révélé et en vigueur, bien au-delà des futurs perturbés par les embûches et les suppositions captieuses des cartes.
Depuis cette nuit-là, Aureliano s'était réfugié dans la tendresse et la compatissante compréhension de sa trisaïeule ignorée. Assise dans son fauteuil à bascule en rotin, elle évoquait le passé, reconstituait la grandeur et l'infortune de la famille et la splendeur de Macondo réduite à néant... »
Depuis, j'ai lu un bon nombre d'autres romans ou nouvelles de Garcia Marquez, et j'y ai presque toujours retrouvé une allusion à Cent ans de solitude... Je suis tout simplement une grande admiratrice de cet auteur colombien.
J'espère simplement vous avoir donné envie de (re)découvrir "mon" chef d'oeuvre...
Gabriel Garcia Marquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982.
3 commentaires:
Hello little Chap,
Je n'y vois rien de méchant et j'approuve totalement ta démarche! J'ai pris beaucoup de retard dans mon projet de formation longue. Elle devient tellement longue d'ailleurs que je crois parfois qu'elle sera éternelle ... :-(
Je vais juste avoir un an de retard par rapport à mes prévisions de retour sur la blogoboule :-( Et par ailleurs la petite Lizandra et épouse X semblent se liguer pour me bouffer tout le temps qu'il me reste ;-)
J'aurais beaucoup de choses à te dire, à t'écrire ... sans doute par courriel plutôt qu'ici d'ailleurs.
Quoi qu'il en soit, je suis content de voir que je peux te répondre à peine quelques jours après ton message alors que je ne reviens sur les miscellanées que très peu souvent.
J'espère que tout va pour le mieux pour mon chaperon préféré. Je t'embrasse.
Salut Kriss !! Je suis bien heureuse d'avoir quelques nouvelles de toi...
... mon mail n'a pas changé... c'est quand tu veux... :)
La bise
Tu m'as donné envie de lire ce livre. En plus je connais un peu la colombie.
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