vendredi 30 octobre 2009

Une histoire d'obsession...

Maison finlandaise
Tampere - Finlande - Photo par Jef Maion


J'ai remarqué que dans mes lectures, je suis très souvent "mono-obsessionnelle". Je concède que je le suis aussi régulièrement dans ma vie professionnelle, quand je n'arrive pas à faire quelque chose et que je ne comprends pas pourquoi ça ne fonctionne pas comme je le souhaiterais... Mais passons. Dans mes lectures, disais-je donc, j'ai régulièrement des mono-obsessions — mono-obsession autour d'un auteur, d'un thème ou d'un genre. Admettons que je tombe sur un bouquin qui me plaise beaucoup, je suis capable de me taper tous les bouquins du-dit auteur, quitte à m'en dégouter, d'ailleurs. Je me souviens de ma période "Amélie Nothomb", par exemple : je l'ai découverte à la sortie de "Métaphysique des tubes" ou de "Stupeur et tremblements", je ne sais plus trop. Je suis tombée sous le charme, et je me suis enquillé la majorité de ses bouquins disponibles à ce moment-là. Il devait y en avoir une dizaine. Le résultat, c'est qu'aujourd'hui, il m'est tout à fait impossible de lire quoi que ce soit venant d'elle... Ce qui est certainement fort dommage. Ou pas.

Le problème, dans ce cas-là, c'est que je cherche inconsciemment à lire la même chose que dans le premier bouquin, tout en voulant lire quelque chose de différent... ce qui n'est pas possible. Mon explication est un peu nébuleuse, mais je ne peux pas mieux faire...

Quoi qu'il en soit, je suis actuellement partagée entre deux obsessions qui, bien souvent, n'en font qu'une : les polars et la littérature nordique (Norvège, Suède, Finlande, Danemark et Islande). Je ne sais plus bien comment j'en suis arrivée là. Je crois que, pour l'aspect "littérature nordique", c'est suite à la lecture de « Petits suicides entre amis » de Arto Paasilinna... Encore qu'il n'est pas si exceptionnel que ça, ce bouquin... En revanche, pour l'aspect "polar" de mon obsession du moment, je ne saurais dire d'où ça vient. À l'origine, je ne lis que très très peu de bouquins appartenant à ce genre littéraire. Je suis d'ailleurs une vraie bille dans ce domaine... Mais voilà, depuis quelques temps, j'enchaine principalement des bouquins nordiques, des polars, et des polars nordiques... à en devenir dingue, mais sans pouvoir m'en passer. Je confonds les lieux et les personnages (aux noms absolument imprononçables), mais j'en suis totalement accro.


Maison islandaise
Maisons traditionnelles sur fond de gravier volcanique - Islande
Photo par Jef Maion


Et puis les noms des auteurs sont à eux seuls source de rêverie : Arto Passilinna, Erlend Loe, Gunnar Staalesen, Arnaldur Indridason... J'adore ! Mais je sais qu'à la différence de certaines autres "obsessions livresques", je n'arriverai pas à me dégouter de cette "obsession nordique". Et il y a deux raisons à ça : la première, c'est qu'elle concerne différents auteurs, elle est donc variée. La seconde, c'est l'ambiance de ces bouquins : de l'humour décalé, de l'auto-dérision, du cynisme et du sarcasme ; des inspecteurs/commissaires/détectives désenchantés et alcooliques dont la vie perso part à vau-l'eau... Que du bonheur, ma bonne dame ! Je crois bien que cette obsession est doucement en train de se transformer en véritable passion...

Au programme du prochain passage à la librairie (ou plus vraisemblablement du passage sur amazon) : des bouquins de Ake Edwardson, de Sjón, de Arni Thorarinsson, de Matti Yrjänä Joensuu, de Per Wahloo et Maj Sjöwall... sans oublier mes chouchous Indridason, Paasilinna, Staalesen, Nesbo et autres Mankell... De beaux moments en perspective !

Pour avoir quelques idées de lectures sur ce sujet, vous pouvez toujours aller faire un tour sur mon blog livres, à la rubrique « Littérature nordique »... Là, il faut que je vous laisse... J'ai commencé « Contes barbares », un thriller de Craig Russell (un écossais...), et j'ai hâte d'aller m'y replonger : un tueur en série organise ses scènes de crimes d'après les contes des frères Grimm... Brrrrrrrrr...


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samedi 24 octobre 2009

Où sont donc les pestiférés ?



Deux lépreux moyenâgeux agitant une crécelle, portant bâton et écuelle.
Détail d’un manuscrit français, XVèmes., BNF


On nous avait prédit une méga hécatombe pour octobre... On touche à la fin du mois et on l'attend encore. Où sont donc les pestiférés de la grippe du petit cochon ? Où sont donc tous les morts annoncés ?!

On nous avait prédit une pandémie, on a monté des "plans-grippe A", on parlait d'une économie paralysée par un trop plein de nez qui coulent... J'imaginais déjà un monde à la mode Michael Jackson : on aurait tous porté un joli masque sur le museau et de beaux gants blancs sur les mimines... Et même qu'il y aurait certainement eu quelques petits malins qui auraient décoré leur masque, un peu à l'image des gosses qui dessinent sur les membres plâtrés de leurs petits camarades... Il y aurait bien eu quelques petits malins qui auraient dessiné une bouche tirant la langue, ou une bouche avec des dents manquantes... Quel monde merveilleux ça aurait été. La grosse déconne.

Ça avait pourtant bien commencé. Il y a quelques semaines, on ne pouvait pas écouter/lire/regarder un média sans être assailli d'informations sur la propagation du virus : une crèche à Pépin-Les-Oies a été fermée parce qu'une éducatrice avait peut être été en contact avec une personne susceptible d'être malade... Une classe a été fermée à Pétaouchnok parce qu'un gamin ne s'est pas présenté ce matin et qu'il est peut être malade... Un vieux de 95 ans est mort à cause de ce virus... et puis un cancéreux en phase terminale aussi...

Certains parlaient de grippette, d'autres d'un méchant virus mutant lâché sciemment par des laboratoires... On ne savait sur quel pied danser. Et même si on déclarait haut et fort s'en tamponner le coquillard, on avait quand même un peu la pétoche... on avait d'ailleurs surtout peur de l'ostracisme qui n'aurait pas manqué de nous frapper en cas de maladie...

Ah le temps béni où, dès que quelqu'un osait tousser en public, dès que quelqu'un éternuait ou osait se moucher à la face du monde, on le regardait en coin, l'oeil noir, en s'écartant discrètement de lui, l'air horrifié... On allait se laver les mains à coups de détergents en hurlant « Rhâaaaaaaaaaaaa pinaise !! Ça y est, la grippe du mini cochon est là !!! Et il a même pas éternué dans sa manche, le con !! Tu vas voir qu'il nous aura foutu le virus-tueur-exterminateur dans les locaux !! » Ca permettait même d'être peinard au boulot : il suffisait d'arriver avec un petit bout de tissu autour du cou et un mouchoir à la main pour que les collègues paranos partent se réfugier à l'autre bout du bâtiment... Nous vivions alors dans un monde merveilleux.

Oui mais voilà : rien de ce qu'on nous avait annoncé est arrivé. Et du coup, on est bien dans la merde. Comment va-t-on faire ?! Et j'en fais quoi, moi, de la crécelle que j'avais acheté spécialement pour l'occasion ?!


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vendredi 23 octobre 2009

Les habitués du vendredi matin


Monsieur Heureux


Le public du vendredi en section jeunesse est toujours un public un peu à part. Déjà, en 2007, je faisais un article sur les petits vieux du vendredi après-midi. Pour ceux d'entre vous qui se poseraient la question : oui, ils continuent à venir. Mais ce ne sont pas les mêmes qu'en 2007, fatalement...

Le vendredi est également particulier le matin. Les gosses sont à l'école, les parents sont au boulot. C'est une matinée assez morte en section jeunesse. Il n'empêche... il n'empêche qu'il y a quand même un peu de passage, et ce ne sont que des "habitués" : les Habitués du vendredi matin.

Il y a tout d'abord la crèche : 6 petits gnomes et les 3 accompagnatrices. Ils viennent regarder un petit dessin animé et lire quelques livres. Ils sont super rigolos : les premières fois, ils étaient un peu timides, un peu effrayés par la structure et par moi, aussi. Maintenant, ils connaissent les lieux, ils me connaissent. C'est la fête quand ils arrivent, ils se battent pour venir me dire bonjour ou pour me donner le DVD qu'ils vont regarder... Aujourd'hui, c'était « Monsieur Bonhomme »...

Le vendredi matin, il y a aussi les publics adultes "en marge". Pour la plupart, ce sont des adultes sous tutelle plus ou moins indépendants. En général, il y a une éducatrice pour deux adultes. Ils ne fréquentent pas uniquement la section jeunesse, mais ils y viennent beaucoup. Ce matin, une des deux accompagnatrices m'a demandé un livre sur la grossesse, avec de belles images à regarder. On a dégoté le bouquin tiré du film « L'Odyssée de la vie » de Nils Tavernier. Les illustrations sont très réalistes et très jolies. Elle a ensuite passé une grosse demie-heure avec un des deux petits messieurs qu'elle accompagnait : elle lisait le livre avec lui, lui expliquait les images, et lui expliquait comment on fait les bébés, comment ils grandissent dans le ventre maternel... C'est assez déroutant comme scène. La dame, toujours très posée, très attentive, et très respectueuse, s'adresse aux deux petits messieurs en les appelant par leur prénom, mais en les vouvoyant. Alors voir un adulte expliquer la sexualité et la grossesse à un autre adulte, tout ça à base de « Vous voyez...? Vous comprenez...? Qu'est-ce que vous en pensez...? », c'est déroutant... Et en même temps, c'est vraiment touchant. Le petit monsieur était ravi. Il a ensuite emprunté le film. Il était tout fier de venir me montrer le DVD et de m'expliquer qu'il l'avait trouvé sur les rayons, que c'était certainement un film très chouette et qu'il le regarderait sur son lecteur de DVD... Et j'étais moi-même toute contente de lui avoir fait plaisir...

Le vendredi matin est particulier parce qu'on a moins de lecteurs, mais les quelques lecteurs que nous avons demandent beaucoup plus d'attention que la majorité des gens qui passent dans la médiathèque. Ils sont moins autonomes, ils faut les accompagner, essayer de comprendre ce qu'ils veulent vraiment, ils ont parfois des difficultés à s'exprimer clairement. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est un public "reconnaissant" : ils se souviennent de nous. Si on arrive à trouver un truc qui leur convient, ils reviennent tout contents la semaine suivante et ne veulent plus parler qu'à la personne qui leur a dégoté le truc qui leur a plu. Et c'est super agréable. J'ai tout un tas de "petits amis du vendredi" ; j'aime vraiment aller bosser le vendredi matin. Cette matinée-là, j'ai réellement l'impression de servir à quelque chose, de faire un boulot utile et de ne pas être là pour rien.

C'est suffisamment rare pour être souligné...


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mardi 20 octobre 2009

Le geste Éco-citoyen du jour


Ecofont


Le hasard fait parfois bien les choses : je me baladais sur quelques forums, je cherchais quelques réponses à des problèmes de mise en forme via les feuilles de style css... Et j'ai trouvé la réponse à une question que je ne me posais pas : comment économiser de l'encre quand on imprime ?

La solution, c'est Ecofont.

L'illustration ci-dessous explique au mieux le principe d'Ecofont: de minuscules évidements circulaires dans le corps des caractères. Si le résultat n'est pas très beau, quand il est grossi à ce point, l'utilisation avec une taille de casse courante rend par contre très bien... tout en économisant de l'encre. Bien entendu, le résultat dépendra aussi des logiciels et des écrans utilisés... Ecofont s'intègre très bien dans OpenOffice, Appleworks et MS Office 2007. Les meilleurs résultats s'obtiennent avec une imprimante Laser. Basée sur la police open source Vera Sans, Ecofont est disponible pour Mac, PC et Linux. [Source]


Ecofont


Imaginée par SPRANQ creative communication, une web agency batave, Ecofont est une police qui consomme jusqu'à 20% d'encre en moins.

La seule petite réserve que l'on pourrait avoir, c'est qu'elle est un peu moins lisible à l'écran qu'une police "normale". Elle est plus grise et parait un peu moins nette. Mais Ecofont est avant tout une police d'impression : et effectivement, à l'impression, elle est largement plus nette que ce qu'elle parait à l'écran. Le résultat sur papier est tout à fait satisfaisant. Et elle est téléchargeable gratuitement...

Alors, à quand le geste citoyen ?!


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samedi 17 octobre 2009

Une tête de mule sur un canasson




Ayé ! J'ai tout bien repris mes cours d'équitation... Et le moins que l'on puisse dire, c'est que si les chevaux peuvent être mules, ce n'est rien en comparaison d'un PetitChap posée dessus !

Tentons de dresser un premier bilan... En 5 cours :

j'ai monté 4 chevaux différents
je suis tombée une fois (oui, une magnifique chute, d'ailleurs... en plein galop... la loose...!!)
je n'ai été satisfaite de moi que sur deux sessions
j'ai me suis découvert des muscles insoupçonnés jusqu'alors
j'ai compris que l'équitation est un sport, quoi qu'en pense la majorité des gens. Et même si c'est effectivement le cheval qui galope, on fait nous aussi bosser nos petits muscles et notre petite respiration... En clair, je crache régulièrement mes poumons...!
au vu des chevaux que je vois dans les box, et en les comparant à ceux que je monte, j'ai rapidement compris que j'apprends à conduire sur des Renault5 et que je ne conduirai jamais de Lamborghini.

Et puis surtout, j'ai réussi à sortir de chez moi en tenue d'équitation. Je ne suis pas bien certaine que tout le monde se rende bien compte de ce que ça représente... La tenue d'équitation est certainement super glamour sur une jolie jeune fille de 1.90m pour 40kg, mais dès qu'on n'entre pas dans cette catégorie, on tombe rapidement dans la catégorie "Sac à patates". Si si. Pas terrible terrible. Super pantalon moulant à coutures placées de façon stratégique, pantalon avec renforcement de tissus sur l'intérieur du mollet et du genou... Pratique, confortable et fonctionnel, mais il ne faut pas penser aller draguer hors d'une écurie dans cette tenue, parole de PetitChap ! Tu rajoutes à ça l'élégance de la bombe délicatement posée sur la tête, et tu auras un tableau quasi complet de la chose. Le bûcheron, quand il m'a vue accoutrée de la sorte, m'a sorti un « T'inquiète pas ma chérie, tant que tu es habillée comme ça, personne ne te fera rien !! »

Je ne monte qu'une heure par semaine, mais je ne passe pas une journée sans y penser. Résultat, à l'image du skieur qui visualise sa course avant la descente, je passe ma semaine à me dire : « Descends bien tes jambes, PetitChap ; descends bien tes talons, décolle un peu tes mollets, écarte tes genoux ; sers-toi de tes jambes pour guider le cheval... » Pour un peu, ça en serait pitoyable !! Mais je ne peux pas m'en empêcher !! Un peu comme une gamine qui découvre un nouveau jouet...

Mais un PetitChap reste un PetitChap, même montée sur un canasson. En clair, je râle régulièrement... Alors bon, je ne râle contre rien ni personne hormis contre moi-même. Exemple : lors de ma dernière session, je montais une jeune jument d'à peine 4 ans, jument pas "finie" (dans tous les sens du terme, d'ailleurs : elle va encore grandir, son apparence va changer ; elle est dressée, mais elle a encore plein de choses à apprendre). Elle ne comprend pas encore super bien les directions qu'on lui demande de prendre, elle est encore super sensible de la bouche (comme tous les jeunes chevaux) et elle comprend mieux ce qu'on lui demande quand c'est demandé par les jambes (et non par les rênes par exemple), etc, etc. Et évidemment, je me suis chiée... Je ne la maîtrisais pas comme je l'aurais souhaité, et je ronchonnais... J'ai fait une très mauvaise session, un très mauvais galop, de très mauvais exercices. Et bien entendu, je me suis dit que cette jument, je ne l'aimais pas beaucoup... Résultat, vu que je suis une belle tête de mule, je me crois capable de demander à monter cette jument la fois prochaine, juste pour me prouver que je peux mieux faire... Je suis très en colère contre moi...

Voilà voilà... J'te jure, quelle vie trépidante...


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