Certains se souviennent peut être de mon ancien blog. Il parait qu'il était plus drôle que Le Chemin des aiguilles... peut être... C'est vrai que je me fends souvent la poire en relisant certains articles... (Oui, je suis super cliente de mon humour foireux... Je me fais rire, et c'est l'essentiel !!). Bref. Je vais y faire un tour de temps en temps — de moins en moins souvent — histoire de voir s'il y a quelques commentaires à modérer. Et dimanche, je tombe sur deux commentaires en attente : le premier portait sur un article sur les fonctionnaires (l'article est bien plus chouette que le commentaire, si je puis me permettre...) ; voici le second :
« Bravo et merci .J'ai osé mettre sur mon blog vos textes sur le parler Toulousain .Car j'ai aussi le dico de " a bisto dé nas " mais j'ai trouvé génial votre façon de nous le prèsenter .
Comme vos écrits étaient datés en 2007 , JE ME SUIS PERMIS DE LES EMPRUNTER .
avec mes excuses , encore bravo .amicalement . huguette . » [Le lire]
Comme vos écrits étaient datés en 2007 , JE ME SUIS PERMIS DE LES EMPRUNTER .
avec mes excuses , encore bravo .amicalement . huguette . » [Le lire]
Non pas que je sois très attachée à ce que j'écris, mais quand même... C'est étrange comme façon de raisonner. Pour rappel, à l'époque, j'avais fait trois petits articles sur la façon de parler dans le midi-toulousain.
Alors, que Huguette ait repris mes textes, ça ne me gène pas vraiment. Elle a laissé un petit mot pour dire qu'elle les prenait, elle a omis de citer sa source sur son blog, mais c'est maintenant réparé. Il n'y a donc pas vraiment de souci, et je dirais même que c'est plutôt flatteur pour moi. Mais je sens pourtant un petit quelque chose qui me gène, quelque part au fond de mon ventre. Je crois que c'est d'abord le cheminement de pensée : "vieux écrits, donc je peux les prendre". Ça, ça m'a quand même fait bondir. Et je ne cache pas que, l'espace de quelques minutes, ça m'a largement irritée (il semble que l'irritation soit un de mes traits de caractères principaux !). Ça me parait tout à fait stupide, comme raisonnement (sans vouloir offenser Huguette, si toutefois elle passe dans le coin).
Le problème, voyez-vous, c'est que mon blog — comme la large majorité de ces congénères — est un tout petit petit petit blog, avec une audience encore plus petite. Et on ne pense pas à indiquer clairement que son contenu appartient à "l'auteur", et encore moins à le protéger "officiellement". Sauf que, quelle que soit la taille et l'audience de cet espace public, le contenu appartient à celui qui l'a écrit...
Cet article n'a pas vraiment de but, je ne sais pas vraiment que penser de tout ça. C'est simplement que je me souviens qu'à l'époque, quand j'ai fait ces trois petits articles, je les avais quand même bien bossés, je ne les avais pas écrit en cinq minutes. Et il me semble que ce petit "travail", même s'il ne sert à rien, ne devrait pas pouvoir être piqué en deux deux clics de souris. La solution serait donc très certainement de se taire.
Vous croyez qu'HADOPI va protéger mon blog ?!
Les liens :
→ Mon ancien blog
→ Mes trois articles « Y'a quicon que truco » (titre finalement visionnaire !)
→ Mes articles chez Huguette, ici et là
6 commentaires:
Je comprends ton point de vue, je crois...
Le truc, c'est qu'en te soumettant au public, en ce lieu privé qui reste malgré tout public (oui, ça fait deux fois "public"), tu te soumets aux règles qui régissent les blogs, à savoir le partage. Et ce partage passe par notre lecture de tes pitits écrits, et éventuellement par ces emprunts...
Je peux dire que je peux comprendre ton petit pincement, pour tes articles où tu y a mis tout ton p'tit coeur, parce que moa non je les pondaient pas en 2 minutes, mais tu devrais être flattée, non, qu'on te cite ?! C'est un hommage à ton travail... Si on te nomme...
Après, en ce qui concerne les emprunts sans citer la source, c'est un autre problème, obligatoirement lié à la vie en communauté, il n'y a pas grand chose pour se protéger.
Mais au moins, ça veut dire que tu marques les esprit, et c'est plutôt bon signe, tu trouves pas ?
Alors en fait j'avais plein de trucs super profonds (ou pas) à dire sur le droit d'auteur, mais là, argh, je peux pas, cette photo me fait trop mal, aïe !
c'est vrai qu'en publiant des choses crées par nos esprits perturbés de méchants internautes/ pirates/ anarchistes, il faut accepter le fait que nous ayons à faire à des personnes avec des principes différents, ça surprend toujours, mais en même temps, c'est la même chose dans la vraie vie.
Une solution est de glisser des mots subliminaux dans tes oeuvres, comme ça dés que le vilain pense à te pirater, son cerveau le pousse à s'autodétruire comme un lemming!
... Un mien cousin ... lointain ... me suggéra cette réponse à votre article : "Quand tu manges un fruit, n'oublie pas celui qui a planté l'arbre" ...
Bien à vous ...
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Elbereth... d'abord parce qu'il n'y a pas de règles qui régissent les blogs, justement. Les pratiques les plus courantes sont donc devenues implicitement les règles, notamment le copiage des contenus.
L'intérêt du blog — si toutefois on admet qu'il y ait réellement un intérêt puisque le fait de tenir un blog à jour est principalement un acte nombriliste — est d'abord effectivement de partager... partager des émotions, partager des points de vue, partager des informations, et même partager du vent... Mais en aucun cas, dans mon esprit, ce partage ne se définit comme de l'emprunt façon copier/coller.
Lorsqu'on publie un article, on le soumet effectivement au "public", comme tu dis, mais on le soumet uniquement à son "jugement". En aucun cas, le fait que je publie des articles signifie : "Tiens, c'est cadeau, tu peux en faire un copier/coller intégral, tu peux le publier sur ton propre blog et tu n'es pas obligé de citer ta source". Bon, j'avoue que je n'avais jamais vraiment pensé à tout ça jusqu'à aujourd'hui (ou plutôt jusqu'à dimanche). Les contenus textes des blogs, au même titre que les photos et autres créations artistiques, sont soumis au droit d'auteur. C'est aussi simple que ça. Alors, qui dit droit d'auteur ne dit pas forcément contrepartie financière. Y'a qu'à voir les licences créatives commons, par exemple. La plupart des gens qui utilisent cette licence (cc) autorisent le partage de ce qu'ils ont "créé" en y mettant des conditions, notamment justement le fait de citer l'auteur.
Alors bon, je ne vais pas protéger mon blog par une licence creative commons, hein... Et puis oui, c'est plutôt flatteur d'être citée... mais il y a quand même une petite différence entre "être cité" et voir ses écrits complétés par d'autres réflexions, ou être "copié/collé" sans autre forme de procès. Et j'avoue quand même que cette histoire ne me plait guère...
Iyel, j'aime bien cette photo, moi... ;)
David... heu... je vais essayer de penser à ton idée... :)
Henri-Désiré... merci...
Bon maintenant qu'il y a suffisamment de commentaires, j'arrive à reléguer l'image hors de l'écran, ça va mieux. Y a pas à dire, elle est bien faite, puisqu'elle me fait mal rien qu'à la regarder.
Le "problème" des droits d'auteurs, c'est qu'on confond allègrement droits moraux (choix de divulgation, reconnaissance de paternité, éventuellement exigence de respect de l'intégrité) avec les droits patrimoniaux et plus particulièrement ceux relatifs à l'exploitation commerciale d'une création.
En gros, si on publie sur le web sans en tirer profit, c'est mis dans le pot commun et la paternité et tout le reste passent à la trappe.
Partager ne veut pas dire donner. (tout comme libre ne veut pas dire gratuit)
Y a un sacré boulot d'éducation à faire...
Enregistrer un commentaire