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Le 21ème siècle sera numérique, oui mais ...
La mémoire de l'humanité est - majoritairement - conservée dans les bibliothèques et les musées. Elle est composée de documents ayant résisté au temps, à la dégradation naturelle, aux intempéries, aux incendies (volontaires ou non), aux accidents de toute sorte. Ainsi, les réserves des musées et des bibliothèques regorgent de trésors qui nous sont d'autant plus précieux qu'ils ont traversé le temps, bravant tout ce qui aurait pu les détruire. Tous ces documents participent à la mémoire de l'humanité, même s'ils n'ont pas tous une grande valeur dans le sens où ils ne nous apportent pas tous des éléments susceptibles de nous éclairer sur une période donnée de l'Histoire. Ils font partie de notre mémoire parce qu'ils ont survécus, et qu'ils sont parvenus jusqu'à nous.
Jusqu'à récemment, il n'y avait pas de questions à se poser quant à la conservation de tel ou tel autre document ; on conservait, c'est tout. Pour n'évoquer que les imprimés (partie que je connais le mieux), un dépôt est obligatoire. De ce fait, ils sont tous archivés de façon systématique. D'une façon générale, c'est la Bibliothèque nationale de France qui reçoit le dépôt légal.
Voilà maintenant le problème : les avancées technologiques, le multimédia, Internet et tout le toutim... Tout ça est formidable, il n'y a aucun doute. Mais le paysage éditorial traditionnel, pour ne parler que de ça, s'en trouve totalement bouleversé. Les textes "édités" seulement sur Internet fleurissent de toute part, les sites traitant de l'actualité sans version "papier" sont de plus en plus nombreux. Et que dire des blogs...? Tous ces documents, actuellement, échappent au dépôt légal... Et pourtant, le contenu du site Rue89 mérite certainement tout autant d'être conservé que la version "papier" du petit journal local...
Le numérique est formidable dans le sens où il permet de tout garder, d'une façon ou d'une autre. Seulement, matériellement, on ne peut pas tout garder. Internet est vaste, il est impossible de tout archiver, d'abord au vu du nombre, ensuite et surtout parce qu'il est impossible de tout recenser. Il semble que la BNF soit en train de réfléchir à tout ça : recenser et archiver certains sites... et certains blogs. La vraie question arrive alors : comment choisir, et sur quels critères de sélection se baser ? Et puis qui va choisir ? Les choix de telle personne ne seront pas les choix de telle autre... Et que dire de la fiabilité des sources ? Voici encore un autre problème... sur lequel je reviendrai très certainement.
Il est évident qu'il faut penser à un système qui archiverait toutes ces productions, mais il ne faut pas perdre de vue que ce qui est archivé aujourd'hui sera la mémoire de demain... d'où la question : quelle mémoire pour demain ? Jusqu'à présent, cette question n'avait jamais eu lieu d'être... C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que l'on est confronté à ce problème.
Ce sujet me passionne... et il est bien probable que j'y revienne de temps en temps.
[Ce début de réflexion est né après avoir vu l'émission Bibliothèque Médicis sur LCP/Public Sénat. Le sujet de l'émission était "Le 21ème siècle numérique". En revanche, je ne me souviens pas de la date de diffusion... ce devait être la semaine dernière...]

Le 21ème siècle sera numérique, oui mais ...
La mémoire de l'humanité est - majoritairement - conservée dans les bibliothèques et les musées. Elle est composée de documents ayant résisté au temps, à la dégradation naturelle, aux intempéries, aux incendies (volontaires ou non), aux accidents de toute sorte. Ainsi, les réserves des musées et des bibliothèques regorgent de trésors qui nous sont d'autant plus précieux qu'ils ont traversé le temps, bravant tout ce qui aurait pu les détruire. Tous ces documents participent à la mémoire de l'humanité, même s'ils n'ont pas tous une grande valeur dans le sens où ils ne nous apportent pas tous des éléments susceptibles de nous éclairer sur une période donnée de l'Histoire. Ils font partie de notre mémoire parce qu'ils ont survécus, et qu'ils sont parvenus jusqu'à nous.
Jusqu'à récemment, il n'y avait pas de questions à se poser quant à la conservation de tel ou tel autre document ; on conservait, c'est tout. Pour n'évoquer que les imprimés (partie que je connais le mieux), un dépôt est obligatoire. De ce fait, ils sont tous archivés de façon systématique. D'une façon générale, c'est la Bibliothèque nationale de France qui reçoit le dépôt légal.
Voilà maintenant le problème : les avancées technologiques, le multimédia, Internet et tout le toutim... Tout ça est formidable, il n'y a aucun doute. Mais le paysage éditorial traditionnel, pour ne parler que de ça, s'en trouve totalement bouleversé. Les textes "édités" seulement sur Internet fleurissent de toute part, les sites traitant de l'actualité sans version "papier" sont de plus en plus nombreux. Et que dire des blogs...? Tous ces documents, actuellement, échappent au dépôt légal... Et pourtant, le contenu du site Rue89 mérite certainement tout autant d'être conservé que la version "papier" du petit journal local...
Le numérique est formidable dans le sens où il permet de tout garder, d'une façon ou d'une autre. Seulement, matériellement, on ne peut pas tout garder. Internet est vaste, il est impossible de tout archiver, d'abord au vu du nombre, ensuite et surtout parce qu'il est impossible de tout recenser. Il semble que la BNF soit en train de réfléchir à tout ça : recenser et archiver certains sites... et certains blogs. La vraie question arrive alors : comment choisir, et sur quels critères de sélection se baser ? Et puis qui va choisir ? Les choix de telle personne ne seront pas les choix de telle autre... Et que dire de la fiabilité des sources ? Voici encore un autre problème... sur lequel je reviendrai très certainement.
Il est évident qu'il faut penser à un système qui archiverait toutes ces productions, mais il ne faut pas perdre de vue que ce qui est archivé aujourd'hui sera la mémoire de demain... d'où la question : quelle mémoire pour demain ? Jusqu'à présent, cette question n'avait jamais eu lieu d'être... C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que l'on est confronté à ce problème.
Ce sujet me passionne... et il est bien probable que j'y revienne de temps en temps.
[Ce début de réflexion est né après avoir vu l'émission Bibliothèque Médicis sur LCP/Public Sénat. Le sujet de l'émission était "Le 21ème siècle numérique". En revanche, je ne me souviens pas de la date de diffusion... ce devait être la semaine dernière...]
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