dimanche 8 février 2009

Beirut...


En attendant la suite, encore...

Nantes



Est-ce d’avoir grandi au Nouveau-Mexique, une des régions les plus désertiques des Etats-Unis, qui a donné à Zach Condon, alias Beirut, le goût des voyages spatiotemporels, des climats humides, des ambiances portuaires de la vieille Europe ? Il y a un an et demi [en 2006], on découvrait Beirut avec Gulag Orkestar, un premier album qui semblait célébrer la rencontre du blues bastringue de Tom Waits et des vocalises endolories de Thom Yorke au cœur des Balkans, arrosée à la vodka.
Beirut - The flying club cup
Beirut a souvent trouvé refuge à Paris, il y a vécu plusieurs mois, s’y est fait des amis et a puisé dans la culture française l’inspiration de son deuxième album — il adore Jacques Brel et là, pour rire un peu, on le rebaptiserait bien Zach Brel, le chanteur de Beirut aux poignets tatoués de cors français. “J’aimerais chanter comme un vieux marin”, déclare-t-il quand on le rencontre au pied de Montmartre, de sa voix de jeune mousse.

The Flying Cub Cup commence par un mini-morceau de vingt secondes, comme le son d’une corne de brume. Un nouveau départ, qui évoque cette fois-ci une traversée maritime sur un cargo français, mais dans les eaux internationales. Le navire tangue, il fait froid sur le pont, mais Zach Condon n’est pas seul (il a enregistré cet album en équipe, ça s’entend), et il s’emmitoufle dans des chansons mélancoliques, denses et doucement lyriques, pleines de violoncelle, d’accordéon, de bouzouki, de clarinette, de petites percussions, de trompette et d’autres instruments qui n’ont jamais approché les rivages du rock. Ce n’est pas La croisière s’amuse, pas non plus Le Radeau de la Méduse. C’est la petite musique intime et déboussolée de Zach Condon, jeune Américain toujours entre deux eaux, autant d’époques et d’horizons, qui cherche la lueur du phare au son de la fanfare.

[Source : Les Inrocks]


2 commentaires:

Anonyme a dit…

... Un post qui incite illicite au voyage ... Et vive ces boubelles-là ... Je me ferais éboueur, s'il le fallait ...
La bise ...

Elbereth a dit…

Connaissait po, mais la musique sur des poubelles, j'aime bien ! Et puis tu as parlé de vodka. Et puis ya de l'accordéon. Et puis une corne de brume, si mes pupilles ne m'ont point abusé.

Bref, tout ça pour mettre une bonne ambiance pour matelots.
Vais p'tètre l'engager sur mon bâtiment, histoire de redonner du souffle aux rameurs...
;)

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