vendredi 23 janvier 2009

Étrange addiction

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Détail de la couverture du tome 1 de la trilogie Millénium
Millénium, tome 1 - Détail de la couverture
Voilà quelques jours que j'ai commencé la lecture du premier tome de Millénium de Stieg Larsson (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Actes Sud, 2006). Tous les médias nous ont rebattus les oreilles avec ce bouquin... Il a été annoncé comme étant le polar de la décennie... Rien que ça... Il a bien évidemment fait un carton dans les librairies et les bibliothèques. Chez nous, le tome 1, bien qu'en circulation depuis la rentrée 2006, est actuellement encore réservé par 18 personnes...

Je ne suis pas une grande adepte des bouquins annoncés Best-sellers. Le tapage médiatique, au lieu de m'inciter à lire — et donc à acheter, puisque je vous rappelle que je ne lis quasiment que des bouquins qui m'appartiennent —, provoque chez moi une sorte de rejet du bouquin. J'avoue que c'est stupide, mais c'est comme ça. Prenez le cas du célébrissime Da Vinci Code : il m'a fallu des mois avant de me résoudre à le lire... lecture qui, entre nous soit dit, a été une belle perte de temps, mais là n'est pas le sujet. Le sujet du jour est Millénium et l'étrange addiction qu'il provoque bien qu'il ne soit pas si fantastique que ça...
Mikael Blomkvist, rédacteur actionnaire du Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, vient d’être condamné à trois mois de prison pour diffamation aggravée à l’encontre de l’industriel Hans-Erik Wennerström. Pour la sauvegarde du journal, il est contraint de s’éloigner pendant quelque temps de l’emprise médiatique.

Mikael, qui pensait profiter de ces jours de repos forcés, est contacté par Henrik Vanger, un magnat de l’industrie, qui lui demande de percer l’énigme de la disparition mystérieuse de sa petite nièce Harriet survenue sur l’île familiale en 1966, ainsi que l’affaire des fleurs séchées qui depuis tapissent le mur de son bureau.

Devenu détective malgré lui, embringué dans les méandres de la famille Vanger, Mikael, secondé par Lisbeth Salander, une jeune femme psychopathe rebelle et perturbée, mais génie de l’informatique, se plonge dans leurs affaires personnelles mettant à jour une galerie de personnages troublants et inquiétants, des scandales financiers et des vengeances haineuses et sordides difficilement publiables. (Résumé lâchement piqué à Florinette)
Je ne l'ai pas complètement terminé, il me reste une cinquantaine de pages, et quelque chose me dit que je vais être déçue... M'enfin... En attendant, je suis comme happée par ce bouquin, je n'arrive pas à le lâcher... Je rentre du boulot, je lis ; à peine le repas terminé, je lis... Et je n'arrive pas à le poser avant que mes yeux brûlent de sommeil... Et le plus étrange, dans tout ça, c'est que ce bouquin n'est certainement pas le meilleur que j'ai lu, loin de là... Florence Aubenas, dans BibliObs, se fait la même réflexion : « On aurait été incapables d'expliquer ce qui nous tenait à ce point. On en riait. On se répétait : comment est-ce possible ? Même l'intrigue n'est pas si bien que ça ! ». Je reste perplexe, mais accro... Je crois finalement que le succès du bouquin est bien plus dû aux personnages qu'à l'intrigue elle-même. Je suis fascinée par le personnage de Lisbeth Salander, et je pense qu'en fait, je continue à lire le livre uniquement pour rester en sa compagnie...

Voilà l'histoire de cette étrange addiction... Je pense que je vais quand même aller acheter le tome 2... M'enfin, en attendant, il me faut relire Dix petits nègres d'Agatha Christie... Vous comprendrez aisément qu'avec toutes ces lectures, je n'ai plus trop le temps de m'occuper du blog... Mais promis, ça va revenir !


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette fascination que ce bouqin provoque est énorme... (je l'ai lu)... Même aujourd'hui le tome 1 se vend encore à plusieurs milliers d'exemplaire !! Et là je dis juste bravo à Actes SUD (éditeur de province, Arles) qui depuis des années va chercher des auteurs étrangers inconnus pour les traduire et les "vendre" ici pendant que les gros éditeurs parisiens se battent pour sortir des merdes Goncourisables !!

Enfin voilà !

PetitChap a dit…

Ayé, j'ai fini le bouquin... Et je ne change pas mon commentaire : je suis accro, mais je ne sais pas pourquoi... Je crois vraiment que c'est dû à Lisbeth Salander...

Pour ce qui est d'Actes Sud, c'est effectivement une bonne maison d'édition... et puis elle a décroché le Goncourt en 2004 avec Laurent Gaudé pour Le Soleil des Scorta... Je reconnais ne pas avoir lu beaucoup de Goncourt, mais je te conseille chaudement Un aller simple de Didier Van Cauweleart (Goncourt 1994). Il est vraiment chouette...

Et puis moi, j'aime bien la maison d'édition Seuil... Et puis tout le monde sait qu'on ne peut jamais être déçu par un bouquin publié dans la collection poche "Points" !!

Anonyme a dit…

Perso, je connaissais juste de vue la couverture...
Mais cette fascination inexplicable que tu décris peut paraitre flippante... aux yeux d'un non-initié (à savoir qui n'a pô lu pareille oeuvre) !
Parce que si le personnage est si fort que ça... ça prouve le talent de l'auteur, qui parvient à te transmettre autant d'émotions et d'intensité !!!

Hilde a dit…

ça m'intrigue et je vais essayer de le trouver, merci petitchap!

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